L’espoir reste de mise

Nullement impressionnés par la ferveur des quelque 9 000 fans grecs présents à la SUNEL Arena d’Athènes pour soutenir l’AEK, nos joueurs ont longtemps cru tenir l’exploit de faire tomber une équipe invaincue à domicile cette saison en BCL. Mais des pertes de balles trop nombreuses et un dernier quart-temps famélique (9 points inscrits) contraignent Nanterre 92 à l’emporter à deux reprises pour rejoindre le Final four de BCL.
Portée par une belle adresse, l’équipe de Philippe Da Silva, sérieuse et appliquée, attaque ce match par le bon bout en prenant rapidement dix points d’avance (14-4 à la 4e), obligeant le coach serbe de l’AEK, Dragan Sakota, à prendre un premier temps-mort. L’impact est immédiat avec un 9-0 de l’AEK, mais un dunk de Roko Prkacin, bien servi par Howard, permet de stopper l’hémorragie. D’une courte tête (25-24), les joueurs du 92 virent en tête à la fin du premier acte.
L’énorme coup de chaud de Hale en fin de Q2
Grâce à un collectif efficace et séduisant (25 passes décisives), l’écart grimpe à + 8 (31-23) après 13 minutes de jeu. Bien servi par ses partenaires, Roko livre un match solide (16 pts à 7/9, 6 rebonds), secondé par un Paul Lacombe au four et au moulin (11 pts, 8 assists et 5 rebonds). Mais l’Américain Hunter Hale (20 pts, dont 16 en 1e période) prend feu et score trois fois de suite derrière l’arc pour ramener l’AEK à 40-41 (17e). Après 20 minutes équilibrées, les deux formations regagnent les vestiaires au coude à coude.
Malgré un faible apport au scoring de son leader offensif Desi Rodriguez (7 pts à 3/10), Nanterre 92 revient sur le parquet toujours animé par une combativité conforme à l’enjeu. Le Lituanien Mindaugas Kuzminskas, 3e scoreur de l’AEK en BCL, reste muselé, mais ses coéquipiers américains Gray et Hubb se font plaisir. Un temps fort de Milan Barbitch (7 pts au Q3, 10 au total), dont un magnifique lay-up renversé et renversant, puis un shoot mi-distance de Lacombe à un souffle de la sirène, replacent Nanterre en tête (60-56) à la 30e.
Trou noir au 4e quart-temps
Le dernier acte sera celui des regrets. Rapidement dans la pénalité, les Nanterriens, peut-être émoussés, multiplient les pertes de balle (15 au total) et ne trouvent plus la cible (5 petits points en neuf minutes, 9 points au total sur la période). L’AEK ne mène que 67-65 à moins de 3 minutes de la fin, mais Hale, puis Bryce de loin, portent l’estocade finale. L’équipe nanterrienne s’incline 76-69 mais a montré qu’elle n’a rien à envier à une formation grecque loin d’être intouchable. “ Tout le monde dans cette salle avait sous-estimé Nanterre, a d’ailleurs reconnu Dragan Sakota à l’issue du match. Aujourd’hui, nous avons vu que c’était une très bonne équipe. Je ne me souviens pas (cette année) d’une équipe qui nous a posé tant de problèmes en défense, nous n’avons pas pu démontrer nos compétences en attaque.”
“Nous voulons revenir ici pour la belle”, a lancé pour sa part Philippe Da Silva, conscient qu’un retour à Athènes passera par une victoire mercredi prochain (20h30) à domicile. Or, il reste des places pour le dernier match européen de la saison au Palais des sports, un rendez-vous à ne pas manquer.
Article de Vincent Nief
